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Publié le 16 novembre 2008, modifié le 23 juin 2013

Déclaration du Sgen-CFDT au CAEN du 12 novembre 2008

Le Conseil Académique de l’Education Nationale (CAEN), présidé par le Recteur, est une instance dans laquelle sont représentés la Région, les collectivités locales, les parents d’élèves et les personnels de l’Education nationale.

Nous ne pouvons pas commencer ce CAEN sans parler du contexte général dans l’Education Nationale. Jamais à ce jour nous n’avions été confrontés à une telle attaque du système éducatif, incarnée par des suppressions de postes massives et une augmentation des heures supplémentaires pour les personnels. Nous en voyons les effets à cette rentrée en particulier avec les heures d’aide en seconde qui sont hors service des professeurs : augmentation de la charge de travail ou heures effectuées par des personnes recrutées spécialement ce qui pose le problème de la liaison avec la classe Multiplication des heures supplémentaires et en même temps des postes fermés ou des compléments à assurer dans un autre établissement. Des effectifs qui augmentent à presque tous les niveaux.

Nous sommes encore plus inquiets pour la rentrée prochaine, avec l’annonce de la suppression de 13 500 emplois touchant aussi bien les administratifs que les enseignants. Nous refusons la suppression de 3 000 postes de RASED : aucun bilan sérieux n’a été fait, aucune solution alternative de prise en charge de la difficulté scolaire n’est proposée. Le ministère ne peut prétendre remplacer les RASED par l’aide personnalisée, il sait pertinemment que ces deux dispositifs ne sont pas de même nature et cela a été acté dans le protocole sur l’aide personnalisé. La scolarisation des élèves handicapés nécessite aussi une prise en charge spécifique, du temps et des moyens humains. Nous refusons la mise à mal des services d’orientation par la baisse drastique des recrutements de conseillers d’orientation. Nous refusons aussi d’entrer dans une logique qui tendrait à lier réduction d’effectifs et politique salariale par exemple pour les administratifs. Pour le Sgen-CFDT, s’il est normal que le régime indemnitaire de ces personnels soit augmenté afin d’obtenir son alignement avec le régime indemnitaire moyen de l’ensemble des ministères, cela ne saurait se faire au détriment de l’emploi et se traduire par une aggravation des conditions de travail des personnels, en particulier des catégories B et C. Nous refusons la politique budgétaire qui supprime des emplois sans souci des missions à assurer par l’Ecole. C’est le sens de nos actions en particulier le 19 octobre à Paris et de notre appel à la grève le 20 novembre.

Dans le même temps, jamais autant de chantiers visant à réformer notre système éducatif ne se sont ouverts, le plus souvent sans travail préalable avec les personnels de l’Education et les parents :
- la suppression de la classe le samedi matin sans aborder la question de fond des rythmes de l’enfant et de nouveaux programmes en primaire
- la mise en place de l’accompagnement éducatif sans tenir compte de ce qui se faisait déjà avec les partenaires, sans se préoccuper des transports, et sans bien sur se poser la question d’une amélioration de ce qui se passe sur le temps de classe
- la réforme de la formation professionnelle ;si nous souscrivons aux objectifs d’augmenter le nombre de jeunes obtenant une qualification nous demandons aussi que le rythme des élèves soient respectés et que la durée du parcours pour le Bac Professionnel puisse être modulé , 3 ans pour certains mais aussi 4 ans pour d’autres avec la possibilité pour tous de valider un diplôme de niveau V.
- les discussions sur la réforme du lycée
- la formation des enseignants et la mastérisation

Dans tous ces chantiers, le Sgen-CFDT a tenu à faire entendre son point de vue, à dire ses désaccords, à faire des propositions. Notre conception du syndicalisme nous a conduit à participer aux discussions dans le but d’améliorer notre système éducatif et les conditions de travail de tous les personnels, quelle que soit leur fonction. Nous pensons que le système éducatif doit évoluer pour répondre aux défis qui sont devant lui et que cela passe aussi par une redéfinition des métiers de l’Education prenant en compte leur évolution et toutes les tâches à accomplir ; les réformes nécessaires doivent se préparer avec de véritables concertations avec les professionnels, les collectivités territoriales (quand elles sont impliquées) et les parents.




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Imprimé à partir du site Sgen-CFDT de l’académie de Grenoble, https://cfdt.alpviv.org le 18/04/2024
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