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Publié le 10 décembre 2010, modifié le 13 avril 2013

Le temps de l’enfant n’est pas un yoyo pour distraire les politiques !

Une commission parlementaire propose de légiférer contre la semaine de quatre jours. En 2008, quand Xavier Darcos imposait la semaine de quatre jours, le Sgen-CFDT a arraché, par la négociation, les possibilités réglementaires alternatives : la semaine scolaire sur neuf demi-journées et l’aide personnalisée pendant les 24 h en pratiquant les horaires décalés. Le Sgen-CFDT ne peut donc pas être suspecté d’un attachement inconsidéré àla semaine de quatre jours.

Pour autant, il ne peut se satisfaire de la démarche tout aussi brutale demandée par les députés. Les politiques devront cesser de vouloir trouver tout seuls une solution miracle. Ni les injonctions du Président, ni l’intuition de monsieur Darcos, ni le coup de menton des députés ne suffiront àfaire avancer utilement cette question des rythmes scolaires.

Le temps de l’enfant doit être réfléchi dans sa globalité. Il interfère largement avec l’ensemble des temps sociaux et on ne construira pas une solution sans comprendre qu’il s’agit de trouver un équilibre plus satisfaisant pour favoriser la réussite de tous. Cet objectif implique d’associer tous ceux qui interviennent dans le champ éducatif : les parents, les personnels de l’école, les associations, les collectivités, les chercheurs. La participation des acteurs économiques et sociaux est également indispensable parce que derrière la question des rythmes existent aussi des questions d’emploi, d’organisation et de conditions de travail, pour les personnels de l’éducation mais aussi pour les parents.

Ce n’est donc pas d’annonces tonitruantes que le pays a besoin mais bien d’un débat national associant l’ensemble des parties prenantes et conduit dans la transparence pour définir les termes d’une évolution comprise par notre société.

C’est l’organisation de ce débat national que le Sgen-CFDT, avec la CFDT, revendique depuis la suppression du samedi matin. Il est nécessairement préalable àtoute démarche législative, même s’il n’est pas contestable que le Parlement devra se prononcer, par exemple pour fixer les moyens de financer des politiques éducatives, scolaires et périscolaires, cohérentes sur l’ensemble du territoire, ou pour fixer le cadre national, incluant une marge de souplesse locale, que préconise le Sgen-CFDT.

Communiqué fédéral




Le rapport (pdf - 835Ko).

Ci dessous la conclusion de l’article de l’expresso du 13 décembre 2010 :

La lecture du rapport pourrait donner àpenser que les arguments pédagogiques, fort sérieux, ne sont utilisés que pour faire passer l’arsenal de réformes que la RGPP a souhaité dès ses débuts. Il permettra de céder de vastes pans de l’éducation nationale. On dégagera ainsi des économies en reportant la charge éducative sur les familles et les collectivités locales qui pourront les porter. Est-ce l’intérêt de tous les élèves ?

Et les profs ? Les rapporteurs, l’un de la majorité, l’autre de l’opposition, ont ainsi pensé àtout : les achats du samedi, les stations de sports d’hiver, les retombées financières sur les communes, les futures épreuves du bac, et encore de nombreux faits que le lecteur découvrira dans le rapport. Il n’y a qu’un seul oubli. Un détail. Une broutille. Trois fois rien : le salaire des enseignants. Pourtant "l’assouplissement" qu’ils préconisent avec des minima éducatifs, la suppression des barrières disciplinaires, les groupes de 75 élèves àgérer, les semaines de 35 heures, la diminution d’un mois des congés, tout cela impacterait très négativement le métier d’enseignant. Ils n’ont pas imaginé que la réforme qu’ils envisagent n’est acceptable que dans le cadre d’une revalorisation puissante des salaires. Posons leur deux questions. Pourquoi faire de longues études pour accéder àun métier dévalué, des horaires et une paye d’employé ? Peut-on réformer l’éducation sur le dos des enseignants ?
www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/12/13122010Accueil.aspx



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Imprimé à partir du site Sgen-CFDT de l’académie de Grenoble, https://cfdt.alpviv.org le 04/07/2025
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