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Publié le 11 octobre 2011, modifié le 29 octobre 2012

Masterisation : le Sgen-CFDT salue un rapport attendu et dénonce les dérives de la pseudo-alternance

Communiqué de Presse n°13 daté du 11 octobre 2011 Le rapport de Jean-Michel Jolion, président du Comité de suivi Master, dresse un constat aussi précis que sans appel sur la masterisation de la formation initiale des enseignants : il est urgent de reconstruire une formation des enseignants centrée sur la qualification professionnelle (« le parent pauvre de cette réforme ») et qui intègre une année entière d’entrée progressive dans le métier.

Le Sgen-CFDT partage le diagnostic et en titre les mêmes conclusions.

Le rapport est aussi sévère sur la question du concours.

Son contenu presque exclusivement disciplinaire ne tient aucun compte de la réforme. La « masterisation » aurait en effet dû conduire à ce que la formation académique soit validée dans le cadre du cursus universitaire et non, une seconde fois, par les épreuves de concours. Quant à la place du concours en début de M2, elle est « unanimement remise en cause ». Un déplacement en fin de M1 permettrait dans l’urgence de mieux traiter la question du devenir des étudiants non admissibles, et d’assurer aux admissibles un début de formation professionnelle.

Le Sgen-CFDT est particulièrement intéressé par le « modèle alternatif » évoqué à la fin du rapport : un concours en amont du master, en fin de licence, permettrait d’organiser enfin sur les cinq années du cursus une formation progressive, cohérente, à la fois académique et professionnelle.

L’insistance sur la mission territoriale des IUFM ouvre elle aussi des pistes qui méritent d’être prises très au sérieux.

Enfin le Sgen-CFDT porte le même diagnostic que le rapport sur la qualité de l’offre de formation en alternance mise en oeuvre à cette rentrée : en l’état, il ne s’agit ni d’une véritable formation en alternance, ni d’une aide sérieuse au financement des études. Dès les premières annonces ministérielles sur ces « masters en alternance » présentés comme « la » solution au problème de la professionnalisation de la formation, le Sgen-CFDT avait exprimé sa crainte de voir détourné le principe même de l’alternance, au détriment de l’intérêt des étudiants. Un mois après la rentrée, ce sont malheureusement nos prévisions les plus pessimistes qui sont confirmées.

La pseudo-alternance proposée n’est en réalité qu’un bricolage qui revient simplement à augmenter le temps de présence dans des classes, sans repenser l’architecture et la cohérence de l’ensemble du master, tout simplement parce qu’il n’est pas possible de concilier en moins de deux ans la préparation du master, celle d’un concours dont les épreuves d’admissibilité ont lieu en début de deuxième année, l’apprentissage du métier, des expériences nombreuses et diverses en milieu scolaire …

Les étudiants concernés (beaucoup moins nombreux que prévu) ont pour la plupart commencé l’année sans contrat de travail, et découvrent seulement ces jours-ci que leur rémunération sera très inférieure à celle promise au moment de leur inscription. Le « montant hebdomadaire brut de 495, 44 euros pour un temps plein » précisé dans la circulaire du 14 septembre 2011 a peu de sens pour des étudiants dont la durée de stage en responsabilité équivaudra au mieux, dans la plupart des cas, à une journée par semaine, et uniquement hors périodes de vacances scolaires. Sans oublier que pour un débutant sans formation, la préparation d’une journée de classe demande un travail considérable, difficilement compatible avec la préparation du master et du concours.

Pour le Sgen-CFDT, le rapport Jolion confirme s’il en était besoin l’urgence d’une nouvelle réforme.

La France ne doit plus traiter son école et la formation de ses enseignants simplement comme des sources d’économies budgétaires.


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Imprimé à partir du site Sgen-CFDT de l’académie de Grenoble, https://cfdt.alpviv.org le 04/07/2025
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