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public.php 186 Sgen-CFDT de l'académie de Grenoble - Congrès fédéral 2012 à Décines
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Publié le 2 mai 2012, modifié le 29 octobre 2012

Congrès fédéral 2012 àDécines

Extraits du discours introductif de Thierry Cadart.

L’importance de l’implication des collectivités territoriales
Je profite de l’occasion qui m’est ainsi donnée pour souligner la valeur et l’importance de l’implication des collectivités locales, chacune àleurs niveaux de compétences, sur le champ de l’Education et de la recherche publique. Rien ne sera possible en termes de transformation du système éducatif scolaire et périscolaire, en termes de développement de la recherche sur le territoire, bien souvent aussi en termes d’amélioration des conditions de travail des personnels, sans cette implication et si nous ne trouvons pas le moyen de développer coopération, concertation, relations institutionnelles avec ces acteurs désormais majeurs de notre activité professionnelle.
[...]
La dimension interprofessionnelle du Sgen-CFDT
L’intervention de la secrétaire générale de l’URI accueillant le congrès fédéral n’est pas qu’une simple tradition CFDT. Elle est aussi l’occasion de rappeler combien notre syndicalisme est ancré dans sa double dimension professionnelle et interprofessionnelle régionale. [...]C’est dire l’importance que tout militant ou toute militante Sgen accorde àcette dimension interprofessionnelle : ce n’est pas un supplément d’âme, c’est une des deux composantes essentielles de son engagement. L’équilibre entre ces deux composantes peut être différent selon les personnes et les parcours, mais elles ne sont pas pour autant dissociables et cette double appartenance explique bien des singularités que l’on reconnaît au Sgen-CFDT.
[...]
Nous voulons renforcer le Sgen-CFDT car lorsqu’il s’agit de mener de front, défense de l’intérêt général et prise en compte des intérêts des salariés, le choix confédéral s’impose. Nous voulons renforcer le Sgen-CFDT car lorsqu’il s’agit d’être en capacité de penser les évolutions nécessaires sans tabou et en cohérence quel que soit le corps de métier et le statut, le syndicalisme général s’impose.
[...]
Nous voulons agir dans un esprit d’ouverture et de rassemblement avec toutes celles et ceux qui partagent, pour l’essentiel, nos choix et nos priorités.
[...]
Un long mandat...
Le mandat que nous examinons aujourd’hui aura donc finalement coïncidé avec la présence de Nicolas Sarkozy au sommet de l’État. Quand je vous disais que c’était un long mandat ...
[...]
Pour éclairer nos débats, il me semble pourtant important de préciser un ou deux points sur l’idéologie et la méthode de gouvernement que nous avons vu àl’œuvre et sur la stratégie que nous avons tenté de mener en face de lui.

Sur l’idéologie sarkozienne, car il y en a (avait ?) bien une, elle fut simpliste, sommaire et pourtant peu avare de contradictions : il fallait financer la baisse de la pression fiscale consentie aux plus aisés, et pour cela considérer la dépense publique comme une charge par nature, et trouver tous les moyens de la réduire. Et en particulier, au sein de cette dépense publique, cibler les dépenses de personnels, en clair faire la chasse aux fonctionnaires !

Au delàde cette posture idéologique première, qu’avec toute la CFDT nous avons condamnée, en refusant la logique comptable qu’elle sous entend au détriment des missions de service public, d’autres décisions ont été prises, sur la base d’une vision proprement régressive de la société, et, làencore, nous avons su les condamner.

Mais cette posture et cette vision ont pu parfois laisser libre cours àdes décisions, des choix, parfois des bricolages, sans cohérence et qui pouvaient être porteurs d’ouvertures contradictoires. Ajoutez àcela une paralysie progressive, voire une incurie contagieuse, des cabinets ministériels devant la pression continue du « château  » sur les résultats attendus et vous comprendrez mieux pourquoi il est aujourd’hui difficile, au delàdu style de gouvernement et de l’impasse budgétaire que je dénonçais plus haut, de faire un bilan simpliste de l’action du gouvernement sortant.

Dans ce contexte, s’opposer a priori àtoute décision, c’était prendre le risque de faire croire que, par nature, tout changement est nuisible, c’était se préparer àse retrouver, dans un autre moment de l’histoire, enrôlés avec ceux qui, nostalgie d’un âge d’or ou attente de lendemains qui chantent sauront s’unir pour s’opposer àun changement qui pourrait advenir ….maintenant.

Par exemple, nous avons refusé l’attitude qui nous aurait conduits àcondamner l’autonomie des équipes, l’affirmation des universités, l’accompagnement des élèves, la titularisation des précaires, la transformation du dialogue social sous prétexte qu’elles nous auraient été offertes, ou que nous les aurions conquises sous un gouvernement dont nous n’approuvons pas globalement la politique.

Tout autant que d’autres en apparence plus belliqueuses, cette attitude nous a permis de limiter les dégâts, elle ne nous a pas empêché d’être actifs et combatifs lorsqu’il le fallait, elle nous a surtout permis de ne pas insulter l’avenir.

Une nouvelle période et des choix àfaire
Aujourd’hui, s’ouvre une nouvelle période, se propose une autre politique pour l’éducation et la recherche. Aurions-nous accéléré ce mouvement en apparaissant inféodés àdes choix politiques ? Je ne le crois pas ! De plus, en ne renonçant pas, par vents contraires, ànos aspirations de changement, nous ne donnerons pas l’impression de nous déjuger ou de changer d’avis selon la couleur de nos interlocuteurs. Nous avons affirmé ainsi que nous voulons inscrire la transformation de l’École, la définition d’une nouvelle politique éducative, la réorganisation de notre système d’enseignement supérieur et de recherche au delàde l’horizon des alternances politiques.
[...]
Les résultats du premier tour, le score somme toute honorable du candidat sortant après une campagne menée sur des thèmes extrêmement droitiers, montrent que le nouveau gouvernement, que la société toute entière, vont vivre sous la pression politique des populismes, et nous savons bien qu’àdes titres ou sous des formes diverses, ce schéma se reproduit un peu partout en Europe. Dans ce contexte, la réaffirmation par le candidat devenu président, de ses promesses pour l’Education et la Jeunesse prend toute sa valeur : les changements pour l’Ecole sont urgents, attendus et annoncés. L’équipe au pouvoir sait qu’elle n’a pas le droit àl’échec sur ce plan, nous ne pouvons bien évidemment que souhaiter qu’elle réussisse. Mais, pour effectuer ce changement, nul ne pourra utiliser l’anesthésiant de l’augmentation des moyens sans limite et dans toutes les directions.

Il y aura donc des choix àfaire. Ils ont été annoncés, personne ne peut feindre la surprise : priorité au primaire, au premier cycle universitaire, renforcement de l’Education prioritaire.

Nous n’avons, semble-t-il, pas de souci avec ces priorités, mais avons-nous bien intégré que parler de priorités implique en creux de parler de sujets qui seraient moins prioritaires ?

Par exemple, le maintien àtout prix et partout de petites structures, d’options très rares, de formations confidentielles, est-ce un choix raisonnable ? Mais sommes-nous en capacité d’assumer un choix différent ?

Au fond, allons-nous pouvoir aujourd’hui et tout au long de notre congrès, affirmer, assumer et préciser, en quoi, comment et àquelles conditions, une vision responsable de l’utilisation de la dépense publique n’est pas synonyme de régression, ni pour les missions du service public, ni pour les conditions de travail des personnels ?

Les choix du Sgen-CFDT
Les choix que nous portons pour l’Ecole, la Jeunesse, le Sport, et la Recherche Publique, et que nous affirmons dans notre résolution, ne sont pas partagés par tous !

Et nous n’aurons plus la facilité de nous dire que l’immobilisme c’est le gouvernement, qu’il s’agit de notre adversaire principal, et qu’il importe peu de nous retrouver dans l’action avec des partenaires qui ne partagent pas nos choix puisque nous nous opposons ensemble àdes régressions.

Cette attitude que nous avons assumée sans état d’âme lorsque c’était nécessaire, nous en connaissons aussi les limites : faut-il rappeler comment dans la désastreuse histoire de la mastérisation, une mobilisation « unitaire  » s’est traduite par une victoire d’une vision de la formation des maîtres, en particulier du second degré que nous ne partageons pas ?

Certaines ou certains d’entre nous peuvent être tentés d’atténuer ces différences, de dire qu’on ne les retrouve pas exprimées avec autant de force dans les laboratoires, les salles de maîtres, les salles de profs. C’est parfaitement vrai et cela justifie que nous ne devons, pour notre part, jamais céder àl’anathème. Mais je vous renvoie tout de même aux textes de congrès, aux tracts, déclarations, attaques parfois violentes, au moins verbalement, contre nos militantes et militants quand nous affirmons par exemple, la nécessité de ne pas revenir àdes universités administrées par la centrale, quand nous affirmons notre volonté de mettre en place des relations équilibrées dans la recherche publique entre organismes et universités, quand nous affirmons notre volonté d’en finir avec une évaluation infantilisante des enseignants et enseignantes, quand nous affirmons notre volonté d’une titularisation sans concours pour les contractuels [...]

Le choix du socle commun
Demain, très vite, nous allons devoir mener la bataille emblématique du socle commun.
[...]
Bien sà»r, il peut être facile pour tous les conservateurs de l’élitisme de s’appuyer sur la mise en Å“uvre actuelle de ce que le gouvernement sortant a appelé le socle. Nous avons su, nous aussi, dénoncer les incohérences et les insuffisances de cette mise en Å“uvre et son effet négatif sur les conditions de travail des personnels. Et nous serons pareillement vigilants sur les propositions de ce nouveau gouvernement : notre choix de fond sur le socle n’exclut aucune vigilance sur la forme qui sera retenue. Mais ce choix de fond pour la mise en Å“uvre du socle commun, c’est àdire pour que l’Ecole obligatoire abandonne la logique de la compétition généralisée, et le cache sexe de l’égalité des chances, pour devenir une école de la réussite de tous, ce choix de fond conforme àla logique de la formation tout au long de la vie portée par notre confédération et qui s’impose progressivement dans une logique de validation et d’élévation du niveau de compétence àtravers toute l’Europe, ce choix de fond attendu par les parents d’élèves, par la société toute entière, inquiète de l’insertion sur le marché du travail des jeunes sans qualification, ce choix de fond que le système public d’éducation doit réussir pour faire la preuve qu’il est bien l’outil au service des missions que la société lui confie, ce choix de fond qui nous permettra de bâtir une Ecole où toutes et tous, élèves, enseignantes et enseignants et tous les personnels, vivront mieux, ce choix de fond qui nous permettra véritablement d’améliorer les conditions de travail et d’enseignement, ce choix de fond, c’est le choix du Sgen-CFDT.
[...]
L’intégralité du discours sur le site fédéral.



L’ensemble des interventions.

PE 210 spécial congrès (pdf - Ko)



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Imprimé à partir du site Sgen-CFDT de l’académie de Grenoble, https://cfdt.alpviv.org le 18/11/2025
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