
ACADEMIE DE GRENOBLE
Faire du Conseil supérieur de l’Education (CSE) un véritable lieu de débat, constructif pour tous : déclaration du Sgen-CFDT
Le Sgen-CFDT se félicite de la présence du nouveau ministre à l’ouverture de ce CSE.
Cette présence marque l’annonce d’une nouvelle politique éducative et d’une nouvelle politique sociale dans ce ministère, dont nous ne vous cacherons pas qu’elles suscitent de grands espoirs parmi les personnels.
Cette présence est aussi pour nous le signe d’un intérêt nouveau porté à cette instance, trop souvent malmenée dans son fonctionnement et ses prérogatives ces dernières années.
Nous souhaitons vivement que le CSE retrouve son rôle de véritable lieu de débat, constructif pour tous les partenaires de l’École de la nation.
Cela suppose des ordres du jour raisonnables, des documents mis à disposition à temps, cela suppose surtout une véritable volonté de dialogue de part et d’autre de la table.
Un lieu de débat qui sera nécessaire si nous voulons, comme l’indiquent vos déclarations, bâtir l’École de la réussite de tous les élèves.
Bâtir cette École suppose de se donner comme objectif l’acquisition par tous les élèves d’un socle commun de connaissance et de compétences à l’issue de la scolarité obligatoire, plusieurs organisations dont le Sgen-CFDT vous écrivent ce jour sur ce sujet (Lettre ouverte commune au ministre, pdf, sur le site fédéral)(1).
Bâtir cette École suppose aussi de resserrer les liens entre école et territoires.
Bâtir cette École suppose enfin de redonner confiance au personnel de l’Éducation nationale, cela passe par des personnels respectés et le développement du dialogue social.
Dans cet esprit nous vous appelons à envoyer très vite un signe fort aux personnels des Greta qui s’interrogent aujourd’hui sur la pérennité de leurs missions au sein de l’Éducation nationale : même si le dispositif législatif reste encore à trouver pour desserrer l’étau de la loi Warsman, nous vous demandons d’exprimer clairement que les processus engagés dans les académies seront tous revisités, en concertation avec les personnels, au regard du double objectif de maintien des missions et des personnels au sein de l’Éducation nationale.
Le développement du dialogue social que nous appelons de nos voeux dans la mise en oeuvre du changement suppose une articulation plus étroite entre les calendriers du CSE et du CTMEN, ce qui ne sera possible que si nous construisons ensemble un agenda social des réformes.
Au fond, cette articulation à mettre en oeuvre préfigure l’articulation que nous devrons trouver entre la phase de concertation qui débutera en juillet si nous avons bien compris et les phases de négociations nécessaires pour discuter des conséquences sociales et professionnelles des orientations retenues, négociations qui doivent être ouvertes aux organisations syndicales représentatives et pour lesquelles nous revendiquons la mise en oeuvre des dispositions issues des accords de Bercy.
Au moment de nous engager dans cette période nouvelle et passionnante de l’histoire de notre Ecole, nous mesurons la force des attentes des personnels, des parents, des jeunes, de toute la société et partant le poids de notre responsabilité commune.
Nous mesurons aussi la force des contraintes qui pèsent sur l’École, la force des conservatismes sociaux et scolaires.
Nous mesurons donc la hauteur du défi que nous devons relever ensemble, pour notre part nous y sommes prêts.
(1) ce document est également visible sur le site :
http://soclecommun2012.wordpress.com/2012/06/08/lettre-ouverte-au-ministre/
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