
ACADEMIE DE GRENOBLE
Rythmes scolaires : dépasser les blocages pour une vraie réforme
Pendant des mois, le débat n’a tourné qu’autour de la semaine de 4,5 jours et brutalement, le Président de la République annonce qu’elle entrera en vigueur de façon étalée sur deux ans. Cela risque de poser des problèmes considérables, mais le premier d’entre eux est sans doute de confondre ces décisions à venir sur les horaires avec une réforme des rythmes. Il est donc utile de remettre ce dossier en perspective.
Tout au long des débats qui ont eu lieu, le Sgen-CFDT a martelé l’idée que le contenu et les formes du travail sont aussi importants que les heures de début et de fin. Oui, la journée des enfants est trop lourde, et oui la charge de travail des enseignants l’est aussi.
Un enfant apprend à tout moment de sa vie mais il ne peut pas ingurgiter des connaissances formalisées durant 6 heures, qui le pourrait vraiment d’ailleurs ? Et au fond passer à 5 h par jour ne change pas vraiment le problème. Si ces heures sont vécues sur une cadence trop rapide et avec une peur et une pression de l’échec trop prégnante, elles ne peuvent servir qu’à trier les plus résistants, les mieux préparés, les mieux accompagnés ... Or ce n’est pas cela le rôle de l’école. Il faut donc redéfinir les rythmes en interrogeant les contenus.
De la même façon, un enseignant a beaucoup de mal à enchaîner 6 heures de transmission à vive allure par jour et il en sort épuisé. Ce n’est pas tant le volume de travail que le climat de stress, augmenté par la pesanteur paperassière et la menace constante de la prochaine injonction à tomber, qui rendent pénible l’exercice de ce métier. C’est aussi cela que disent les réticences à être en classe le mercredi matin, la crainte de perdre le moment où on souffle avant de repartir.
Mais n’avons nous que ce modèle à proposer : des tunnels de surmenage de deux jours entrecoupés d’une ou deux journées de récupération et qui se répètent indéfiniment ? On enseigne ce que l’on sait mais tout autant ce que l’on est et une école qui stresse ses personnels ne peut pas donner de bonnes conditions de réussite à ses élèves.
Enfants et enseignants ont besoin de confiance. Confiance dans leurs propres capacités à apprendre ou à transmettre, confiance des autres en ces capacités. Améliorer notre école pour la réussite de tous ne peut se faire que si chaque élève, chaque enseignant peut se dire « on va y arriver  ».
Les propositions du Sgen-CFDT sont ici.
Tract 4 pages (pdf, 600Ko, décembre 2012).
Communiqué de presse fédéral du 7 décembre 2012 (pdf, 87Ko).
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