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Publié le 21 janvier 2015, modifié le 30 juin 2017

Quand François Fillon était ministre de l’éducation

Charte de la laïcité
« Les interrogations se multiplient sur les conditions de mise en Å“uvre de la laïciteÌ , notamment dans les eÌ tablissements scolaires. (...)

(...) l’influence deÌ terminante de jeunes hommes professant une religion aÌ€ la fois plus pieuse, moins populaire et plus intellectuelle, souvent diploÌ‚meÌ s et ayant fait des eÌ tudes supeÌ rieures, en France, au Maghreb ou au Moyen-Orient, certains issus de familles du quartier et d’autres arriveÌ s plus reÌ cemment : ceux que des professeurs appellent avec une certaine agressiviteÌ Â« les barbus  » et que des eÌ leÌ€ves nomment avec un respect meÌ‚leÌ de crainte « les grands freÌ€res  ». Il n’est pas exceptionnel qu’on mentionne eÌ galement d’anciens eÌ leÌ€ves dont la « conversion  » s’est faite au cours d’un seÌ jour en prison et qui beÌ neÌ ficient aÌ€ ce titre d’une double aura aupreÌ€s de certains colleÌ giens et lyceÌ ens. (...)

(...) les enfants juifs - et ils sont les seuls dans ce cas - ne peuvent plus de nos jours eÌ‚tre scolariseÌ s dans n’importe quel eÌ tablissement. (...)

(...) dans la plupart des eÌ tablissements visiteÌ s, les instants de recueillement national organiseÌ s aÌ€ la suite de ces eÌ veÌ nements tragiques(1) ont eÌ teÌ contesteÌ s ou perturbeÌ s de l’inteÌ rieur, parfois de l’exteÌ rieur, ou bien n’ont pu avoir lieu (...)

Ce que nous avons observeÌ dans les eÌ tablissements scolaires implanteÌ s dans les quartiers ouÌ€ sont concentreÌ es des populations issues de l’immigration maghreÌ bine, parfois turque, africaine ou comorienne, quartiers de plus en plus homogeÌ€nes sur le plan social et religieux, n’est manifestement que la partie scolairement visible d’un pheÌ nomeÌ€ne bien plus profond, dont l’eÌ volution constitue vraisemblablement l’une des cleÌ s de notre avenir. La reÌ aliteÌ semble bien en effet eÌ‚tre la suivante : pour la premieÌ€re fois dans notre pays, la question religieuse se superpose - au moins en partie - aÌ€ la question sociale et aÌ€ la question nationale ; et ce meÌ lange, aÌ€ lui seul deÌ tonnant, entre en outre en reÌ sonance avec les affrontements majeurs qui structurent deÌ sormais la sceÌ€ne internationale. (...) »


Vous pensez que ces lignes sont issues du "choc" du 7 janvier 2015 ?

Et pourtant elles figurent dans un rapport très officiel remis en juin 2004 àFrançois Fillon, le ministre de l’Education de l’époque, et intitulé : "Les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les eÌ tablissements scolaires". Ce rapport porte la signature de Jean-Pierre Obin qui n’a décidément pas de chance puisque nous avions déjàpointé cet autre rapport "censuré" dont il est auteur (et dont les conclusions sont, sans surprise, liées) sur la question de la carte scolaire.

(1) il s’agit des attentats de New York et de Madrid.



Le rapport (sur le site de la documentation française).

3 ans après : réaction et commentaires par Jean-Pierre Obin et Alain Seksig, 2007, sur le site de l’auteur du rapport.




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Imprimé à partir du site Sgen-CFDT de l’académie de Grenoble, https://cfdt.alpviv.org le 22/10/2025
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