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Publié le 20 septembre 2007, modifié le 7 avril 2013

Cosmétique bon marché pour la formation professionnelle

Xavier Darcos a annoncé le jeudi 6 septembre 2007, la généralisation du bac professionnel en trois ans, dès la rentrée prochaine

Le baccalauréat professionnel en trois ans concerne aujourd’hui 10 000 bacheliers. La loi Fillon en permettait l’expérimentation. « A mes yeux, le baccalauréat professionnel est un véritable baccalauréat, c’est pour cela qu’il doit être préparé comme tous les autres baccalauréats, c’est à dire en trois ans, après une classe de troisième. Raccourcir cette formation permettra aussi de limiter sans qualification. » estime X Darcos.

Xavier Darcos a ainsi précisé les annonces du Premier ministre François Fillon, qui a lancé mardi 4 septembre un plan de rénovation de l’enseignement professionnel. Ce "plan" repose sur trois axes : le nombre de lycées des métiers devra doubler en trois ans. Il existe à ce jour 350 lycées labellisés "lycées des métiers". Ce "label qualité", qui permet de regrouper les formations par métier est une des dispositions de la loi Fillon (2005).

Le ministre entend aussi rendre plus lisible l’offre de formation. L’Éducation nationale délivre aujourd’hui 450 diplômes professionnels. Le ministre souhaite ainsi engager dans les académies un "plan d’évolution pluriannuel des cartes de formation". Les recteurs seront chargés de réaliser des études sur les besoins en main-d’œuvre de leur académie. Enfin, l’acquisition du diplôme professionnel devra se faire de manière progressive par validation de modules.

Et l’accès au BTS ?

Xavier Darcos a par ailleurs demandé aux recteurs de "donner sa pleine mesure" à l’une des dispositions de la loi Fillon : le droit d’accès en BTS pour les bacheliers pro ayant obtenu une mention "bien" ou "très bien". Il souhaite également que des sections d’apprentissage puissent s’ouvrir dans les établissements publics.

L’entourage du ministre précise que cette rénovation de l’enseignement professionnel se fera de manière progressive, en lien étroit avec les régions, responsables des PRDF (plans régionaux de développement des formations), et avec les branches professionnelles. Concrètement, un certain nombre de filières pourront être supprimées, notamment celles qui n’offrent pas de débouchés professionnels aux élèves. X Darcos souhaite démarrer la concertation avec les branches professionnelles à la fin du mois d’octobre en vue d’une rénovation dans les deux ans à venir.

Pour le SGEN

Le « plan de rénovation  » de l’enseignement professionnel annoncé par X Darcos reprend pour l’essentiel des dispositifs existants en y développant les aspects permettant de réduire le budget consacré àl’enseignement professionnel. Le développement des baccalauréats professionnels en trois ans et la réduction du nombre de diplômes répondent d’abord àdes logiques budgétaires, proposées déjàpar un audit conjoint de l’Inspection des Finances et de l’Inspection générale de l’Éducation Nationale( 2006). En ce qui concerne le Bac pro 3 ans, le Sgen-CFDT a maintes fois mis en garde les équipes contre les conditions de sa mise en place et ses craintes se sont révélées exactes : il n’y a pas de réel pilotage au niveau académique, les équipes pédagogiques semblent laissées àelles mêmes, sans liens entre elles. Rien sur les modalités d’organisation pédagogiques : Quels référentiels sont utilisés ? BEP, Bac pro, un mélange des deux ? Rien non plus sur les fermetures concomitantes des BEP.

Le lycée des métiers n’est pas une idée neuve ! La dernière loi d’orientation l’a ressorti du chapeau, le dernier texte le concernant est le décret De Robien... Quelle version sera utilisée par le ministre actuel ? Pour le Sgen-CFDT, la notion même de labellisation pose question. Un label, c’est une garantie de qualité. Il est évident que tous les lycées doivent avoir les moyens de fournir une formation de qualité et pas seulement les lycées « labellisés  ». D’autre part, si le lycée des métiers a pour ambition d’assurer une fluidité entre les parcours et les niveaux de formation entre élèves, apprentis et adultes en formation, l’absence de moyens spécifiques et le cloisonnement des structures et statuts n’apporte qu’une valeur cosmétique au label. Le ministère n’a présenté aucune évaluation des effets éventuellement positifs de cette labellisation sur les élèves. La réduction de l’offre de diplômes « semble méconnaître la procédure d’élaboration des diplômes professionnels et la place essentielle des partenaires sociaux  ». De plus, le ministre semble oublier que la carte des formations est du ressort des régions. Les plans régionaux de développement des formations (PRDF) définissent les besoins par bassin de formation. Le Sgen-CFDT revendique l’implication des personnels dans l’élaboration de la carte des formations du bassin d’emploi avec les partenaires sociaux. La CFDT impliquée dans les structures régionales, est un appui important dans ce domaine.

Le Sgen-CFDT partage l’idée de développer un enseignement modulaire, mais cela nécessite une autre organisation des structures classes, du temps pour la concertation, l’ingénierie nécessaire, et donc un service toutes taches comprises pour les personnels. Enfin le droit d’entrée en BTS pour les bacheliers professionnels ayant obtenu une mention mention « bien « ou « très bien  » se heurte àla réalité des procédures d’affectation et des places disponibles en BTS. Plus que de prime aux « méritants  », c’est d’une prise en charge spécifique dont les élèves de bac pro ont besoin pour être amené àla réussite en BTS.



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