
ACADEMIE DE GRENOBLE
Nous tenons à vous dire...
Monsieur le Président,
Le 15 mai, Enseignants, parents, lycéens, étudiants, militants des mouvements
pédagogiques et des associations complémentaires de l’école, étaient ensemble en
grève ou manifestaient pour défendre le droit à une éducation de qualité pour
tous. Ils revendiquaient de meilleures conditions de travail et les moyens pour la
réussite de tous les élèves.
Aussi, est-ce avec stupeur et consternation qu’ils ont pris connaissance de vos
propos au soir des manifestations. A l’absence de réponse aux inquiétudes qu’ils portaient s’est ajoutée l’annonce
d’un projet de loi sur le droit d’accueil en cas de grève dans les écoles.
Nous tenons à vous dire, Monsieur le Président, que les enseignants du 1er
degré sont choqués et atteints dans leur dignité, quand on laisse croire qu’ils
se désintéressent des problèmes des familles. En effet, c’est ignorer qu’ils
prennent systématiquement le soin d’avertir les familles, en cas de mouvement
social pour que les familles puissent anticiper les difficultés de garde
d’enfants. De cette question, nous sommes prêts à discuter dans le cadre d’un
vrai dialogue social.
Pour autant, nous sommes totalement opposés à une obligation administrative de
déclaration 48h avant la grève auprès du supérieur hiérarchique. Ce d’autant
plus que rien n’est dit des obligations de l’Etat employeur, notamment
l’obligation de négocier en cas de dépôt de préavis de grève. Obligation qui,
une fois de plus, n’a pas été respectée avant le 15 mai.
Nous souhaitons, Monsieur le Président, que les conflits dans l’éducation
nationale soient résolus de façon plus satisfaisante.
Nous vous demandons, avec solennité, de renoncer au projet de loi annoncé et
attendons de réelles réponses aux inquiétudes exprimées par les enseignants et
la communauté éducative le 15 mai.
Veuillez croire, Monsieur le Président, à notre profond attachement au Service
Public d’Education et recevez nos respectueuses salutations.
Vous pouvez signer la pétition en ligne correspondant à cette lettre, sur le site fédéral, en suivant ce lien ou la télécharger l’imprimer et la faire signer.
Ecran de fumée
Au soir d’une journée de grève et de mobilisation largement suivie par
les personnels et tout particulièrement dans les écoles, le Président de
la République n’a rien trouvé de mieux que la démagogie et l’agression
comme seules réponses aux situations conflictuelles que son gouvernement
a provoquées. Par son propos hors sujet, le Président de la République
refuse de faire face aux conséquences de sa politique désastreuse pour
le service public d’éducation.
En intervenant uniquement sur la question du service minimum et non sur
les raisons de la crise, Ã savoir les suppressions de postes et les
programmes scolaires, le Président de la République joue la carte de la
provocation. Le Sgen CFDT rappelle son opposition totale à la remise en
cause du droit de grève que veut imposer le Président à travers son
projet de loi. Le Sgen-CFDT a toujours dit qu’il était prêt à discuter
de l’accueil des élèves les jours de grève et que cette question
sérieuse méritait d’être débattue pour trouver des solutions aux
difficultés des familles. Encore faut-il être deux pour discuter.
Monsieur le Président de la République, conservez votre calme ! Préférez
donc le dialogue social aux mesures coercitives qui deviennent votre
marque de fabrique !
Lire Caricature du dialogue social ou quand le gouvernement oublie les textes qu’il vient de signer.
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